Après avoir passé quelques temps au Japon avec Usagi et Maiko, il est temps pour moi de faire un petit bilan qui va essayer de répondre à la question suivante : Le japon est-il un pays adapté aux bébés ?

Pour situer le contexte de notre séjour, nous sommes restés pendant quelques semaines dans notre famille au Japon. Ceux-ci vivent dans une ville de taille moyenne (environ 300 000 habitants) de la région d’Osaka. Cette ville n’est pas spécialement touristique et est plutôt représentative d’une ville japonaise standard en terme de service et transport en commun. Nous avons donc vécu comme vivrait tout japonais avec un enfant.

Des infrastructures pour les enfants

La première chose que l’on remarque lorsqu’on se promène dans le quartier ou nous résidons est le nombre vraiment important de parcs dédiés aux enfants. Malgré le fait que le Japon soit en déclin démographique, il y a vraiment toutes les infrastructures pour que les enfants puissent jouer en dehors de chez eux. C’est facile, on trouve facilement un parc tous les 500 mètres avec des jeux adaptés aux enfants : balançoire, toboggan, tape-cul, etc… Tout est présent pour divertir les chérubins. Certains parcs un peu plus grand ou varié proposent même des petits murs d’escalades, des structures à gravir, et évidement des toilettes publiques. Tout est vraiment fait pour que les enfants aient un lieu pour jouer au pied de chez eux.

Il est important de noter que cette forte concentration de parc n’est pas juste lié à la ville dans laquelle nous résidions. La plupart des villes japonaise possèdent ces infrastructures en abondance.

En général, même hors des zones de jeux pour enfant, de très nombreuses toilettes publiques sont accessible un peu partout, et il ne sera pas rare d’en trouver équipé de table à langer pour changer les bébés. Par contre, celle-ci ne seront presque que disponible dans les toilettes pour dame. Apparemment, ce n’est pas encore au papa de changer les couches par ici…

Quelques rencontres agréables…

Qui dit parc pour jouer, dit également autres enfants en train de jouer. Même si Usagi est encore un peu petit pour jouer tout seul dans les parcs, il aime beaucoup observer les autres enfants en train de jouer et il explore timidement les environs à quatre pattes. Cela lui a permis de prendre contact timidement avec quelques autres petit garçons d’âge similaire. Globalement, les mamans rencontrés dans les parcs sont très gentilles et semblent heureuses que leurs bébés fassent connaissance pendant quelques instants avec un petit métis franco-japonais.

… et des rencontres un peu dérangeantes.

Il est temps d’aborder des aspects un peu moins sympathiques du séjour. Dès les premiers jours au japon, lorsque nous nous promenions avec le petit Usagi, il a très vite attiré l’attention des gens. En effet, un petit métis franco-japonais ne passe pas inaperçu et très vite de nombreuses personnes se sont mis à dire « Kawaï » (« trop mignon », en français) en le voyant. Au départ, cela n’était pas particulièrement gênant, et même plutôt flatteur. Cela se limitait à un petit sourire et un commentaire gentil en se croisant dans la rue.

Et puis très vite, des personnes pour la plupart âgés ont commencé à s’approcher de plus en plus pour commencer à discuter, demander d’où vient Usagi, si c’est un métis, son nom, si on vit au Japon, et toujours dire qu’il est « Kawaï ». Jusque-là, ça va toujours, mais au bout que quelques semaines, les multiples interruptions quotidiennes sont de moins en moins amusantes.

Et puis, par moment, il y a des gens vraiment louche qui arrivent… Il y a ceux qui s’approchent un peu trop et qui essayent de toucher le bébé. Heureusement, avec le COVID, les gens évitent les contacts, même si on sent que quelques grand-mère ont très envie de toucher Usagi. Nous avons aussi eu un vieil homme saoul un dimanche après-midi qui s’est un peu trop approché d’Usagi et de mon épouse alors que j’étais à quelques dizaine de mètres en train de prendre des photos. Je me suis dépêché de revenir lorsque je l’ai vu pour lui faire comprendre que ça serait mieux qu’il parte.

En résumé, soyons honnête, pour ma part, COVID ou pas, je ne suis pas fan des inconnus qui touchent mon bébé.

Et puis il y a les pires ; les grands-pères qui se promènent avec leur appareils photos et qui veulent prendre des photos d’Usagi parce qu’il est trop mignon… Euh, non ! Ce n’est pas possible ça !

Les transports en commun

Comme souvent au japon, nous nous déplaçons en transport en commun. L’offre est suffisamment abondante pour arriver à se déplacer sans soucis, et à des horaires très varié. Pour ce qui est des trains, nous n’avons pas eu l’occasion de tester lors de notre premier séjour avec Usagi. Nous sommes plutôt restés dans une zone avec des déplacements en bus. Et c’est que les déplacements deviennent compliqués. Les bus de ville japonais sont en général beaucoup plus petit et étroit que les bus en France. En temps normal, pour profiter des places assises, il vaut mieux ne pas être trop gros. Néanmoins, les bus disposent tout de même de quelques places réservées aux personnes âgés, en situation de handicap ou au femme enceinte ou accompagné d’enfant. Dans la pratique, comme 90% de la population du bus à plus de 80 ans, tout le monde est prioritaire pour les places réservés… (qui a dit que la population japonaise n’était pas vieillissante ?) Ajoutez à cela des bus qui sont globalement très fréquenté et pas d’emplacement pour les poussettes, cela devient très vite compliqué de se déplacé avec un bébé.

Vous allez me dire, mais comment font les japonais ? Et bien les mamans japonaises ont un vélo (le super mama bike, un vélo au design très particulier, avec siège enfant et tout le bazar) qu’elles utilisent pour se déplacer dans les environs. Et clairement, elles ont bien raison, car mis à part la voiture, c’est bien le plus pratique avec des enfants en bas âge.

Les voitures et les priorités aux piétons

Je continue ma petite analyse du Japon avec un sujet lié au conducteurs japonais. Autant en France dès que vous vous promenez avec une poussette, toutes les voitures s’arrêtent pour vous laisser traverser aux passages piétons. En se rend très vite compte que de se promener avec une poussette fait clairement changer de comportement aux conducteurs environnants.

Autant au Japon, ils sont loin d’avoir le même réflexe et j’irai même jusqu’à dire qu’en tant que piétons, vous devriez faire particulièrement attention. Le comportement en voiture au Japon a tendance à changer radicalement, comparé à la légendaire politesse qu’on peut rencontrer avec les japonais qui sont à pied. Les conducteurs ne font clairement pas attention aux pietons et on meme tendance a completement les ignorer. Ajoutez à cela qu’une bonne partie des conducteurs sont agé, et donc n’ont pas vraiment les réflexes pour arrêter leur voiture en cas d’urgence. Je vous recommande donc de faire particulièrement attention, en particulier dans les quartier d’habitation dans lequel les routes sont plutôt petites, parfois sans trottoirs ni feux de signalisation.

Il vaut mieux donc mieux être prudent en traversant. Je modère tout de même mes propos car dans les grandes villes, les trottoirs sont très large et permettent de circuler tranquillement (attention tout de même aux cyclistes qui ne sont pas très prudent) et les passage piétons sont toujours situé à un feu de signalisation, ce qui simplifie les traversées en tout sécurité.

Les couches

Je termine mes réflexions sur un dernier point amusant. Globalement, les couches pour bébé sont relativement moins cher au Japon qu’en France (pour exactement le même modèle de couche de marque identique). C’est donc un très bon point pour nos finances. Par contre, dans les magasins qui vendent les couches, il faut tout de même noter que le rayon couche pour adulte et bien plus important que le rayon couche pour bébé.

Tout est dit…

Conclusion

Il n’est pas évident de donner une réponse franche à la question : le Japon est-il un pays adapté au bébé ? Par certain aspect, oui, le japon possède un cadre vraiment agréable pour les enfants. La sécurité dans le pays et les très nombreuses infrastructure dédié aux enfants en font un lieu particulièrement adapté.

Néanmoins le fait d’être métis peut avoir certain aspect un peu négatif, même si tout part toujours d’un bon sentiment. Les voyages en bus sont également compliqué, mais c’est aussi dû au fait que nous ne sommes restés au Japon que pendant une courte période. Si nous y vivions définitivement, nous aurions clairement une autre manière de procéder, en commençant par acheter nos propres vélos.

Évidemment, cet article est purement subjectif et se base uniquement sur mon ressenti et les expériences que j’ai vécues.

Je vous dis a très bientôt pour suivre les aventures d’Usagi

Retrouvez les précédentes aventure du lapin

• Usagi Stories 01 : La naissance
• Usagi Stories 02 : les 6 premiers mois
• Usagi Stories 03 : Premier voyage en avion
• Usagi Stories 04 : Premier séjour au Japon